La déstructuration sociale lié à l' éolien industriel en campagne

 

Extraits des témoignages des habitants du Lévezou (Aveyron) à propos du massacre de leur pays par l’industrie éolienne. Il y raconte ce que sont devenus leur paysage, leur vie, leur environnement, la valeur de leur patrimoine, leur santé, leurs relations de voisinage. Enfin, ils décrivent la fracture sociale qui s’est installée sur leurs communes :

 

 

Les élus se sont fait avoir:

Madame Marcelle ARQUEL, 1ère adjointe Mairie de CURAN : « On a joué les autruches jusqu'au bout, on en a jamais parlé, nous les élus on s'est fait avoir... »

 

La paysage a été massacré:

Anne Marie VIDAL, retraitée : « j’adorai le calme de ce pays et maintenant je ne reconnais plus le pays par cette verticalité monstrueuse »

 

Claude BENOIT, Eleveur : « On voit toutes ces éoliennes de droite, de gauche, de partout c’est devenu catastrophique... C’est affreux ! »

 

Madou RUDELLE, Paysanne : « Et le coucher de soleil, il est en plein dans une éolienne, c'est quand même dommage »

 

Nathalie CHAUCHARD, Agricultrice : « tous ces projets qui s’additionnaient ... (ont) tout détruit d'un coup »

 

 

Les habitants sont méprisés:

 

Yves SALGUES, agriculteur : « de nous ils (promoteurs éoliens) en ont rien à foutre …»

 

Henri et Jean Pierre HOT, Agriculteurs: « On n'avait jamais imaginé que c'était aussi gros... »

 

Corinne LACAN, Agricultrice : « Ils me disaient qu'en parlant, je faisais plus de bruit qu'une éolienne... »,

« Ils me disaient que les arbres (20m de hauteur) cacheraient les éoliennes (125 m de hauteur)... »,

« Ils m'ont fait un signer un papier pour faire des études...en me disant fermement que cela ne m'engageait pas. En fait, il me faisait signer une promesse de bail irrévocable »

 

Pascal COLIN, agriculteur : « Le promoteur m'a dit que c'était dommage de cacher la vue devant ma maison, quinze jours plus tard il est revenu en me disant que j'en aurai deux chez moi »

« Le fait d’être propriétaire, cela ne donne pas le droit de provoquer des nuisances sonores ou visuelles à ses voisins ».

 

 

La vie à proximité est devenue insupportable:

 

Une famille, agriculteur : « Le bruit est lassant, la nuit c'est plus insupportable que le jour, le double vitrage, ça aide sûrement mais on les entend quand même »

 

Jean Claude BOUSQUET, retraité EDF: « l'autre jour, il y avait vent du midi... A quatre heures du matin, je me suis levé, j'étais fou... Tu peux pas y vivre ! »,... « C'est comme si je vous parlais toute la nuit à l' oreille »

 

Joël GALTIER, Agriculteur: « On nous avait dit qu'elles ne faisaient pas du bruit... On s'est bien fait avoir, on s'est bien foutu de nous... »

 

 

La perte de valeur immobilière:

 

Un habitant: « j'essaye de mettre en vente la Maison, mais personne en veut... ».

 

Une famille, agriculteur: « Nous avons une maison qui vaut pas grand-chose mais aujourd'hui je suis sûr qu'elle ne vaut plus rien... »

 

Odile MONMOTON, retraité : « On arrive à la retraite, mon mari s'est investi toute une vie pour faire cette maison, on a fait des sacrifices... et notre maison a perdu de sa valeur »

 

 

La fracture du tissu social:

 

Anne et Martin FABRY (signataire d'un bail pour deux éoliennes): « Après avoir signé, les relations petit à petit se sont dégradées, le gens ne disent plus bonjour, nous regardent de travers, ... »

 

Une famille, agriculteur « les réflexions à l'école, surtout les profs... il ne faut pas s'opposer à des projets comme cela... »

 

 

L'image déplorable de l'éolien:

 

Jean Marie BERNAD, éleveur: « L'éolien, c'est plutôt une affaire d'argent qu'une affaire d'écologie: rachat financé par les consommateurs... »

 

Jean LEVY, retraité : « Quel est le Français, aujourd'hui, élu ou simple citoyen, qui accepterait d'avoir une éolienne de 120 m devant sa maison... »